79% des cours d’eau testés de 2017 à 2020 révèlent la présence d’un herbicide
au-delà du seuil réglementaire !
Tel est le constat du rapport présenté le 9 juin 2022 devant la Commission Locale de l’Eau du bassin de la Vilaine (surnommée le parlement de l’eau). Cette surveillance concerne les rivières de ce bassin versant de 11 000 km².
La substance la plus retrouvée dans les prélèvements est un herbicide utilisé pour le maïs : l’ESA-métolachlore. Selon certains responsables, cette substance serait éliminée lors du passage de l’eau dans les grosses unités de traitement avant la distribution aux consommateurs.
Par ailleurs, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Bretagne a indiqué que près de 40% des bretons auraient reçu en 2021, au moins une fois dans l’année, de l’eau du robinet avec un taux de pesticide dépassant le seuil de qualité fixé au niveau national.
Ce constat serait la conséquence non d’une évolution des pratiques agricoles mais d’une modification des seuils intervenue au niveau national en 2021. A cette date, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation a ajouté 3 nouveaux paramètres concernant des métabolites (dérivés des pesticides) ayant été considérés à risque d’être cancérigènes au-delà d’un nouveau seuil. Toutefois, selon ces autorités les doses de ce pesticide (principalement l’ESA-métolachlore) n’entrainent pas de risque immédiat pour la santé.
Les métabolites recherchés sont choisis par l’ARS en fonction des utilisations locales. La diversité des pesticides, leur nombre important, les capacités analytiques des laboratoires et le coût des analyses sont autant de critères à prendre en considération et contraignent les ARS à prioriser les molécules à rechercher. Ainsi dans le Nord de la France, la recherche est plutôt focalisée sur le chloridasone. Dans l’Ouest c’est l’ESA-métolachlore.
Selon le journal Le Monde, 20% de la population française aurait été exposée à une eau non conforme en matière de pesticides en 2021, soit environ 12 millions de personnes.
Dans un nouvel article, Le Monde (édition du 13/10/2022) indique que l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, dans 2 avis rendus le 30 septembre 2022, a reconsidéré le statut réglementaire de l’ESA-métalochlore et du NOA-métolachlore. De récentes études de toxicité, conduites par le fabricant de ces 2 molécules, ont permis de les classer dans la catégorie des molécules dites « non pertinentes » pour la santé humaine, c’est-à-dire sans risques avérés.
Toutefois, ce classement pourrait à nouveau évoluer puisque la toxicité éventuelle de cet herbicide est en cours de réévaluation, mais au niveau européen. Le nouveau
Cette évolution de la classification de ces produits laisse la CLCV perplexe. Comment le consommateur peut-il s’y retrouver ? Doit-il faire confiance aux autorités ?
En tout cas, nous devons rester vigilants par rapport à toute modification à la baisse des normes de potabilité de l’eau du robinet.
Publié le 15 novembre 2022 par Marc
QUELLE QUALITE de l’EAU POTABLE en ILLE et VILAINE ?
79% des cours d’eau testés de 2017 à 2020 révèlent la présence d’un herbicide
au-delà du seuil réglementaire !
Tel est le constat du rapport présenté le 9 juin 2022 devant la Commission Locale de l’Eau du bassin de la Vilaine (surnommée le parlement de l’eau). Cette surveillance concerne les rivières de ce bassin versant de 11 000 km².
La substance la plus retrouvée dans les prélèvements est un herbicide utilisé pour le maïs : l’ESA-métolachlore. Selon certains responsables, cette substance serait éliminée lors du passage de l’eau dans les grosses unités de traitement avant la distribution aux consommateurs.
Par ailleurs, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Bretagne a indiqué que près de 40% des bretons auraient reçu en 2021, au moins une fois dans l’année, de l’eau du robinet avec un taux de pesticide dépassant le seuil de qualité fixé au niveau national.
Ce constat serait la conséquence non d’une évolution des pratiques agricoles mais d’une modification des seuils intervenue au niveau national en 2021. A cette date, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation a ajouté 3 nouveaux paramètres concernant des métabolites (dérivés des pesticides) ayant été considérés à risque d’être cancérigènes au-delà d’un nouveau seuil. Toutefois, selon ces autorités les doses de ce pesticide (principalement l’ESA-métolachlore) n’entrainent pas de risque immédiat pour la santé.
Les métabolites recherchés sont choisis par l’ARS en fonction des utilisations locales. La diversité des pesticides, leur nombre important, les capacités analytiques des laboratoires et le coût des analyses sont autant de critères à prendre en considération et contraignent les ARS à prioriser les molécules à rechercher. Ainsi dans le Nord de la France, la recherche est plutôt focalisée sur le chloridasone. Dans l’Ouest c’est l’ESA-métolachlore.
Selon le journal Le Monde, 20% de la population française aurait été exposée à une eau non conforme en matière de pesticides en 2021, soit environ 12 millions de personnes.
Dans un nouvel article, Le Monde (édition du 13/10/2022) indique que l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, dans 2 avis rendus le 30 septembre 2022, a reconsidéré le statut réglementaire de l’ESA-métalochlore et du NOA-métolachlore. De récentes études de toxicité, conduites par le fabricant de ces 2 molécules, ont permis de les classer dans la catégorie des molécules dites « non pertinentes » pour la santé humaine, c’est-à-dire sans risques avérés.
Toutefois, ce classement pourrait à nouveau évoluer puisque la toxicité éventuelle de cet herbicide est en cours de réévaluation, mais au niveau européen. Le nouveau
Cette évolution de la classification de ces produits laisse la CLCV perplexe. Comment le consommateur peut-il s’y retrouver ? Doit-il faire confiance aux autorités ?
En tout cas, nous devons rester vigilants par rapport à toute modification à la baisse des normes de potabilité de l’eau du robinet.
Category: Consommation Tags: CLCV35, économies d'eau, pesticides
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